L’oestradiol fait partie de la famille des oestrogènes qui sont les hormones de la féminité. Ce sont les ovaires qui produisent la plus grande partie de l’oestradiol mais une autre part est fabriquée au niveau de la graisse à partir d’autres hormones qui proviennent des glandes surrénales. Lorsque les ovaires prennent doucement leur «retraite», le tissu adipeux devient la source prédominante d’oestrogènes. C’est en partie à cause de cela que la femme s’enrobe aisément d’un 10 à 15 lbs à la ménopause.
L’oestradiol est extrêmement puissant. Le corps de la femme en produit seulement 80mcg par jour mais cela suffit à compenser pour les 25 000mcg d’hormones mâles qu’il produit également.
Ce sont les oestrogènes qui font naître et se développer les seins, qui sculptent les rondeurs féminines (visage, poitrine, hanches, bassin).
Ils lissent et dérident la peau et la rend toute douce en lui évitant d’être couverte de poils indésirables.
Ils lubrifient les muqueuses (yeux, bouche, vagin).
Ils améliorent l’humeur, l’endurance physique et apportent enthousiasme et ardeur. Ces hormones de la féminité donne envie d’aimer et fait germer chez la femme le désir sexuel.
Comment peut-on savoir si on manque d’oestrogènes ?
Même si certains signes ne mentent pas, je vous recommande évidemment de consulter votre médecin qui pourra confirmer un déficit en œstrogène par une prise de sang ou parfois dans les urines. Si la curiosité est un de vos défauts ou une de vos qualités, dépendant de votre point de vue, un petit test rapide qui peut vous éclairer sur votre niveau d’œstrogène est disponible dans l’onglet «outils d’évaluation».
Avant de vous donner quelques recommandations d’usage pour vous aider à équilibrer naturellement votre taux d’hormones féminines, permettez moi de vous rappeler, juste au cas ou vous vous laisseriez tenter par l’hormonothérapie de remplacement qu’en juillet 2002, on a mis fin, après seulement 5 ans et 2 mois, à l’étude menée par le Women’s Health Initiative, un essai clinique qui avait pour but de déterminer si l’hormonothérapie substitutive était bénéfique pour les femmes post-ménopausées en santé. L’étude arrivait alors à la conclusion que la combinaison d’œstrogène et de progestérone représentait un risque significatif pour la santé des femmes et que ses effets positifs étaient négligeables par rapports aux effets secondaires. L’étude montrait une augmentation de 41% du risque d’accident vasculaire cérébral, de 29% du risque de crise cardiaque, de 22% du risque de maladie cardiovasculaire et de 26% du risque de cancer du sein. Quant au risque d’avoir un caillot sanguin, il doublait chez les femmes qui prenaient des hormones de substitution. **
Bon, ceci dit, comment pouvez-vous améliorer naturellement votre taux d’oestradiol.
Pour la majorité des femmes, les plantes, les vitamines, les minéraux et certains changements de mode de vie suffisent à équilibrer nos hormones.
Assurez vous de manger suffisamment de protéines (poissons, volailles, œufs, viandes, légumineuses) et de bons gras (graines oléagineuses, noix, avocat, huiles végétales de qualité)
Réduisez la consommation de sucre, d’alcool et de caféine.
Évitez, quand c’est possible, les situations stressantes ainsi que les xénoestrogènes* (un article sur ce sujet sera disponible sous peu).
Faites régulièrement de l’exercice.
Vitamine E (tocophérols mixtes) : aiderait à réduire les bouffées de chaleur et améliore l’humeur.
Vitamine C avec bioflavonoïdes : diminuerait le nombre de bouffées de chaleur et les crampes nocturnes.
Vitamine B6 réduirait les symptômes associés au syndrome prémenstruel.
Les phytoestrogènes ne sont pas vraiment des oestrogènes mais plutôt des molécules qui agissent aux mêmes endroits que les oestrogènes. Lorsque la femme ménopausée présente un faible taux d’oestrogènes, ces molécules agissent comme des oestrogènes de faible activité (leur force serait de 100 à 10 000 fois plus faible). Les isoflavones que l’on retrouve dans le soja et les protéines de soja sont des phytoestrogènes et la consommation quotidienne de 20 à 60 grammes apporterait une dose d’isoflavones qui pourrait diminuer significativement la fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur. On retrouve aussi des phytoestrogènes dans la graine de lin, de citrouille, de sésame, dans la luzerne, le gattilier, la réglisse et le houblon ainsi que dans les petits fruits.
Bonne nouvelle, les études tendent à démonter qu’il existe une tendance à la diminution du risque de cancer du sein chez les consommatrices de phytoestrogènes. Par contre, la communauté médicale suggère, chez les femmes avec antécédents de cancer hormonodépendant, d’en éviter l’utilisation (on n’est jamais trop prudente).
Si vous ne l’avez pas encore fait, consulter l’article Les abeilles et la ménopause, vous y trouverez d’autres informations pertinentes.
Peut être manquez-vous de progestérone, de cortisol, de prégnénolone, de testostérone, de mélatonine, d’insuline ou d’hormones thyroïdiennes…revenez visiter ce site régulièrement, des articles et d’autres tests seront disponibles sous peu.
* œstrogènes environnementaux toxiques
Sources :
La santé des femmes de A à Z de Lorna R. Vanderhaeghe page 87
Comment rester jeune plus longtemps / Thierry Hertoghe, Jules-Jacques Nabet
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Bonjour
Je vous suggère fortement de prendre un rendez-vous avec un(e) naturopathe dûment formé(e)de votre région car plusieurs informations sont nécessaires pour être en mesure de vous aider.
Rédigé par : Guylaine | 06/04/2018 à 06:02
Bonjour,
suite à l'arrêt de la pilule Jasmine il y a 2 ans et aucune règles depuis. Je n'ai jamais eu aucun problème de cycle avant, pilule ou pas. Le test au Duphaston est négatif, je serais donc très carencée en oestrogènes/estradiol. Gynécos, endocrinos et médecins ne savent pas comment l'expliquer ni quoi faire et ne semblent pas inquiets au vu de mes tests sanguins et mes taux hormonaux normaux. J'ai 30 ans et on dirait que je suis ménopausée! Que faire?
Rédigé par : Lili | 04/04/2018 à 05:54
On ne peut répondre à cette question sans évaluation personnalisée. Je vous suggère de consulter un(e) naturopathe qui pourra vous guider pour un meilleur équilibre hormonal.
Bonne santé
Rédigé par : Guylaine Boisvert | 25/06/2017 à 09:18
Bonsoir,
Je souffre d'une endométriose modérée et j'ai porté un stérilet hormonal pendant 15 mois. Je l'ai fait ôter suite à des crises d'angoisse à répétition et à un début de dépression.
Depuis 4 mois, je prends une pilule à base de progestérone pure. Je suis très angoissée quotidien.
Serait-ce dû à au manque d'oestrogènes?
Merci de votre réponse.
Rédigé par : Muriel | 10/06/2017 à 16:42
bonjour
Il n'y a pas de formule unique, je vous invite à prendre rendez-vous en naturopathie pour des conseils ciblés qui sauront, j'en suis certaine, améliorer sa condition.
Rédigé par : Guylaine Boisvert | 25/03/2016 à 19:39
Bonjour
Ma fille a 13 ans souffre d'un déficit d’œstrogène, Après un examen médical,on a constater naissance d'un petit Kiste au niveau des ovaires.
Que peut-on faire ?
Rédigé par : Saido | 08/03/2016 à 12:25